Le secrétaire d’Etat américain, actuellement en visite en Corée du Sud, a déclaré que la politique dite de « patience stratégique » à l'égard de la Corée du Nord avait pris fin. Il s'agit de la politique nord-coréenne de l'administration Obama qui consiste à attendre le changement d'attitude du pays communiste pour la dénucléarisation.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue sud-coréen tenue cet après-midi à Séoul, Rex Tillerson a également annoncé que Washington prendrait des mesures globales visant à faire abandonner à Pyongyang son programme d'armement nucléaire. Et d'ajouter qu'il examinerait toutes les options, diplomatique, économique ou sécuritaire.
Le chef de la diplomatie américain a également souligné la nécessité de durcir les sanctions contre le régime de Kim Jong-un, en affirmant qu'il ne croyait pas que le Conseil de sécurité de l'Onu avait adopté les résolutions les plus strictes.
Quant à une éventuelle option militaire contre la Corée du Nord, Tillerson a dit ne pas vouloir aller jusqu'au conflit militaire. Il a cependant averti que si elle adoptait des attitudes menaçant la Corée du Sud ainsi que les GIs qui y sont stationnés, les Etats-Unis prendraient des mesures musclées à la hauteur de ces provocations.
Sur le dossier nucléaire nord-coréen, le numéro un de la diplomatie américain a affirmé qu'un dialogue ne pourrait être entamé qu'après l'abandon par Pyongyang de ses armes nucléaires et de destruction massive. Et d'ajouter qu'il discuterait avec Pékin des mesures que pourrait prendre la Chine pour résoudre ce problème.
Enfin, quant aux représailles chinoises contre le déploiement du bouclier antimissile américain (THAAD) au sud du 38e parallèle, Tillerson les a estimé très inappropriées en appelant Pékin à s'en abstenir.