Le projet de déploiement du THAAD américain dans le sud de la péninsule s’accélère, et les cyberattaques contre l’armée sud-coréenne augmentent fortement. La hausse sensible de ces actes malveillants a été constatée plus particulièrement après le 3 février. Ce jour-là, le groupe Lotte a tenu la première réunion de son conseil d’administration en vue de céder son terrain de golf pour permettre d’y accueillir le bouclier antimissile.
 
Les chiffres sont inquiétants. D’habitude, les organismes de l’armée ont été frappés une ou deux fois par semaine par des attaques informatiques. Mais depuis le 9 février, on en compte 43. Ainsi, environ 130 cyberattaques se sont produites en un mois. Les sites web des institutions liées à l’installation de la batterie américaine sont plus particulièrement visés. Il s’agit du ministère de la Défense, de l’Administration chargée des marchés publics de l’armement (DAPA) et de l’Agence pour le développement de la défense (ADD). Il a été confirmé que les hackers avaient utilisé les adresses IP localisées en Chine.
 
Des responsables de l’armée privilégient alors une piste chinoise, l’empire du Milieu étant vigoureusement opposé au projet de THAAD et continuant d’appliquer des mesures de rétorsion. Par conséquent, le gouvernement de Séoul s’arme contre ces attaques, qui selon lui, risquent de s’étendre à d’autres domaines.