Après le placement en détention de la présidente destituée, les réactions de la classe politique divergent.
Le Minjoo, le premier parti d'opposition avant que Park Geun-hye ne soit démise de ses fonctions, a considéré la décision du tribunal comme une conséquence naturelle, au regard de la rigueur de la loi et des principes. Et il s'attend maintenant à ce qu'elle serve d'occasion historique pour ériger correctement un gouvernement constitutionnel et plus de justice.
De son côté, le parti du Peuple, centriste, a salué cette nouvelle. Cependant, il n'a pas caché son amertume en voyant l'ex-chef de l'Etat réellement incarcérée.
Pour le Bareun, il s'agit de la tragédie de toute la nation au-delà du déshonneur et du malheur que Park Geun-hye subit personnellement. Le nouveau parti conservateur s'est félicité du fait que le principe universel qu'est la loi soit égal pour le monde.
En revanche, le Parti Liberté Corée, la formation de la présidente déchue, a qualifié l'arrestation de celle-ci de « très regrettable ». Avant de souhaiter qu'une histoire aussi malheureuse ne se reproduise pas.
D'autre part, les candidats de chaque formation à la présidence se sont exprimés. Moon Jae-in, le prétendant du Minjoo a accueilli favorablement la décision de la justice. En tête de peloton dans divers sondages, Moon l'a qualifiée d'un premier pas destiné à redresser une nation effondrée.
Ahn Cheol-soo du parti du Peuple a, quant à lui, affirmé que l'ancienne présidente avait scellé son propre sort en mentant et en échouant ainsi à exprimer des remords pour ses actes.
Enfin, Hong Joon-pyo, le gouverneur de la province de Gyeongsang du Sud de l'ancien parti gouvernemental, a déploré la fin de l'ère Park Geun-hye. Néanmoins, il a souhaité que la population la pardonne.