L’ambassadeur japonais à Séoul est revenu en poste le 4 avril après 85 jours d’absence. Son pays l’avait rappelé en janvier pour protester contre l’installation, à Busan en décembre, d’une statue de jeune fille symbolisant les femmes de réconfort.
Le jour de son retour, Yasumasa Nagamine avait annoncé qu’il allait rencontrer de hauts responsables gouvernementaux sud-coréens, dont le chef de l’Etat intérimaire Hwang Kyo-ahn. Avec pour objectif d’enjoindre Séoul d’appliquer tel qu’il est son accord sur ces anciennes victimes de l’esclavage sexuel, conclu avec Tokyo en décembre 2015.
Deux jours après cette annonce, il a été reçu par le premier secrétaire de la Maison bleue à la diplomatie et à la sécurité nationale Kim Kyou-hyun. Hier, il l’a été également par le premier vice-ministre des Affaires étrangères Lim Sung-nam.
Après ses discussions d’hier, le représentant nippon a déclaré aux journalistes qu’elles avaient porté pour l’essentiel sur la Syrie, la Corée du Nord et la nécessité pour Séoul et Tokyo de travailler ensemble face à leur menace. Il a tout de même évité de leur parler de la question des femmes de réconfort et de la sculpture en leur mémoire.
Mais selon des responsables du ministère sud-coréen, il a bien transmis à Lim la position de son pays sur ce dossier qui empoisonne toujours les relations entre les deux voisins.