Le rétablissement des relations avec Pyongyang est l’un des gros chantiers du nouveau gouvernement de Séoul.
Dans le cadre des premières mesures en ce sens, le Sud étudie la possibilité de rouvrir les lignes de communications militaires avec le Nord. Ce principal canal officiel de communication entre eux avait été mis en place en août 2005 afin d’empêcher d’éventuels incidents près de la NLL, la frontière maritime intercoréenne. Il reste toutefois rompu depuis février 2016. Le pays communiste l’avait alors coupé, en réaction à la fermeture du parc industriel intercoréen de Gaeseong sur son territoire par l’administration Park Geun-hye, la prédécesseur de Moon Jae-in.
C’est le tout nouveau conseiller à la sécurité nationale de la Maison bleue Chung Ui-yong qui a évoqué une telle possibilité lorsqu’il s’est rendu hier au Parlement. Le ministère de la Réunification cherche lui aussi un moyen de la concrétiser.
Pour certains, si ces lignes sont rétablies, cela pourra rouvrir une voie menant vers le dialogue entre les frères ennemis. D’autres s’interrogent sur leur efficacité, car selon eux, le régime de Kim Jong-un les utilisait pour jouer la carte des négociations contre les exercices militaires conjoints Séoul-Washington ou les sanctions à son encontre.