L'amélioration des droits de l'Homme fait partie des préoccupations majeures de l'administration Moon Jae-in. Le bureau présidentiel a en effet annoncé hier une série de mesures destinées à élever le statut de la Commission nationale des droits de l'Homme de Corée (NHRCK).
La Cheongwadae a notamment exhorté les agences gouvernementales à davantage mettre en application les recommandations émises par la NHRCK, même si elles ne sont pas contraignantes. La Police et les autorités carcérales ont été particulièrement montrées du doigt, étant donné que la moitié des cas d'atteintes aux droits humains est liée à leurs institutions. Le résultat sera pris en compte lors de l'évaluation des patrons des organes gouvernementaux.
Par ailleurs, le nouveau président recevra un briefing régulier de la part de la commission en question. Une pratique qui avait été suspendue après l'arrivée au pouvoir de sa prédécesseur destituée, Park Geun-hye.
Une partie de l'opposition, notamment le Parti Liberté Corée, la formation conservatrice de l'ancienne présidente, s'est cependant montrée hostile à cette initiative, en la qualifiant de tentative de contrôler le Parquet et la Police.
La NHRCK a été créée en 2001 sous la présidence de Kim Dae-jung, qui appartenait à la même mouvance politique que Moon Jae-in. Mais son influence a été affaiblie à partir de 2008, sous les administrations de Lee Myung-bak et Park Geun-hye.