Selon le nouveau président sud-coréen, l'enquête entamée sur le processus du déploiement du système américain de défense antimissile de haute altitude (THAAD) en Corée du Sud est purement une mesure intérieure et n'a aucunement pour objectif de revenir sur une décision antérieure ni à envoyer un message quelconque aux Etats-Unis. C'est ce qu'a expliqué aujourd'hui Moon Jae-in lors de son entretien avec le sénateur américain Dick Durbin, actuellement en visite à Séoul.
Le chef de l’Etat sud-coréen a souligné qu'en dépit de l'alternance politique, il ne prenait jamais à la légère ce projet conjointement décidé entre les deux alliés afin de conjurer la menace nucléaire nord-coréenne. Cependant, il a indiqué que la légitimité procédurale et démocratique sur son processus de déploiement était fortement remise en cause. Et d'ajouter qu'il faudrait d'abord mener une évaluation des impacts de ce bouclier antimissile sur l'environnement avant d'entamer le débat parlementaire.
Enfin, le nouveau dirigeant sud-coréen s'est dit d'accord avec le député démocrate concernant le fait que l'installation du THAAD sur le sol sud-coréen est non seulement destiné à protéger les GIs déployés dans le pays mais aussi le peuple sud-coréen en demandant de mener ensemble des efforts afin de renforcer l'alliance entre leurs deux pays.
Dans ce contexte, le nouveau conseiller présidentiel à la sécurité nationale, Chung Eui-yong, s'est envolé aujourd'hui vers Washington afin de discuter de l'agenda du sommet sud-coréano-américain prévu à la fin du mois.