Les « wianbus » sud-coréennes ont toujours le droit de revendiquer individuellement un dédommagement au Japon, indépendamment de l’accord sur elles passé en décembre 2015 entre Séoul et Tokyo. C’est la position du gouvernement sud-coréen. Au moment de sa signature, celui-ci avait pourtant affirmé que ce traité serait « définitif et irréversible » si le Japon assumait ses responsabilités.
Cela dit, à en croire un responsable de la partie plaignante d’un procès intenté par certaines anciennes « femmes de réconfort » contre leur propre gouvernement, celui-ci a présenté au tribunal compétent une telle proposition par écrit. Il a quand même affirmé que c’était un pacte politique, donc juridiquement non-contraignant, mais que comme c’était un engagement entre Etats, il faudrait le respecter. C’était fin avril, donc avant l’élection de Moon Jae-in. Les plaignantes ont aussitôt demandé à l'exécutif de leur livrer les explications sur les mesures qu'il pourra prendre afin de faire concrétiser le droit.
La question est de savoir si le nouveau gouvernement maintiendra ou non cette position. Il doit prendre sa décision au plus vite. Mais avant cela, il a demandé au tribunal de remettre à plus tard la prochaine audience du procès. Elle devait se tenir vendredi dernier, mais est reportée à début juillet.
Pour rappel, en août 2016, 12 survivantes parmi les « esclaves sexuelles » de l'armée impériale nippone pendant la seconde guerre mondiale ont porté plainte contre le gouvernement de Séoul. Elles lui ont réclamé une compensation de 100 millions de wons à chacune, en qualifiant l’accord avec le Japon de contraire au verdict de la Cour constitutionnelle rendu en 2011. Celle-ci a alors demandé au gouvernement de régler leur dossier.