Est-ce un pied de nez à l’opposition ou une action de conviction ? En dépit du refus de l’opposition, le président de la République a officiellement nommé hier Kim Sang-jo à la tête de la KFTC, l’autorité de supervision de la concurrence.
 
Selon les explications du palais présidentiel, aux yeux de la majorité des sud-Coréens, qui apprécient hautement sa compétence professionnelle, Kim mérite de la diriger. Et Moon Jae-in ne peut plus retarder la composition de son cabinet. La Cheongwadae a aussi annoncé avoir demandé aux dirigeants de l’opposition leur compréhension.
 
Cela dit, l’opposition, en particulier, ses deux forces conservatrices, le Parti Liberté Corée et le Bareun y ont réagi violemment. Pour elles, c’est une déclaration de l’abandon de la coopération avec elles. Les deux formations ont alors promis une réponse très forte.
 
Pour sa part, le Parti du peuple, centriste, a exprimé ses regrets, tout en affirmant que les deux camps rivaux devront faire de la nomination de Kim une occasion de coopérer. Ce deuxième mouvement de l’opposition n’avait pas vigoureusement contesté le choix présidentiel.
 
La question est maintenant de savoir si le président Moon fera de même ou non pour Mme Kang Kyung-wha, qu’il avait proposée pour diriger le ministère des Affaires étrangères. Une proposition rejetée par ces trois principaux partis de l’opposition.