Le chef de l’Etat sud-coréen a aussi accordé une interview au quotidien américain Washington Post. Un entretien consacré en premier lieu à la polémique sur le report ou non du déploiement du système antimissile américain THAAD dans le pays.
 
Ce projet avait été décidé sous l’administration Park Geun-hye. Après son arrivée au pouvoir, Moon a ordonné d’effectuer une évaluation générale sur le site d’accueil du bouclier, à Seongju dans le sud-est du pays, tandis que son prédécesseur, la présidente destituée avait décidé de la mener juste de manière simplifiée. De quoi douter de l’intention du nouveau gouvernement de reporter ou même d’annuler la mise en place des batteries.
 
Cependant, l’occupant de la Maison bleue a coupé court à une telle possibilité. Selon lui, il est hors de question de revenir sur cette installation. Il s’agit simplement de faire suivre les procédures convenables prévues par la loi sud-coréenne. Il a alors assuré ne pas considérer à la légère la décision de l'administration précédente. 
 
Au sujet de l’accord Séoul-Tokyo sur les femmes de réconfort, Moon a évoqué le fait que les sud-Coréens, et plus particulièrement ces victimes de l’esclavage sexuel par l’armée impériale nippone, ne l’acceptent pas. Et d’ajouter que c’est à l’archipel de régler cette épineuse question, en reconnaissant sa responsabilité juridique et en présentant des excuses officielles.