De retour de son voyage à Hambourg pour accompagner le président de la République, la ministre des Affaires étrangères Kang Kyung-wha s’est exprimée hier devant la commission de la diplomatie et de la réunification du Parlement. L’occasion pour elle de briefer les députés sur les résultats des rencontres entre Moon Jae-in et ses homologues, présents au sommet du G20, plus particulièrement celles à trois avec Donald Trump et Shinzo Abe.
D’après la chef de la diplomatie, les trois dirigeants auraient discuté des sanctions concrètes à imposer contre la Corée du Nord, après sa revendication d'un premier tir de missile intercontinental réussi. Dans le même temps, elle a annoncé que Séoul était en consultations avec Washington sur la possibilité d’appliquer le « boycott secondaire ». C’est l’une des plus fortes mesures susceptibles de mettre en difficulté le régime communiste. Car elle s’adresse à toute entreprise de pays tiers qui fait des affaires avec lui. Bien entendu, c’est la Chine, son unique protecteur, qui est visée.
Avant d’appliquer ces résolutions communes, Washington cherchera à convaincre l’empire du Milieu d’arrêter ses livraisons de pétrole à Pyongyang. Mais le cas échéant, il pourrait aussi jouer cette carte pour presser Pékin.
La ministre a tout de même affirmé que Séoul ferait également des efforts diplomatiques en vue d’amener le régime de Kim Jong-un à abandonner ses ambitions nucléaires et lui accorderait aussi une assistance humanitaire. Elle a aussi manifesté son souhait de rencontrer son homologue nord-coréen Ri Yong-ho, en marge du Forum régional de l’Asean, prévu début août aux Philippines.