Le président sud-coréen Moon Jae-in donne la primauté à la lutte contre la corruption endémique parmi les grands axes de son plan quinquennal. Ce dernier est étayé par 100 tâches détaillées.
En particulier, Moon met l'accent sur la souveraineté du peuple et la justice dans le sens où il s'engage à suivre l'esprit de la révolution des veillées à la chandelle qui a abouti à la destitution de l'ancienne chef de l'Etat impliquée dans un gros scandale politico-financier sans précédent.
Même constat pour la commission consultative sur la planification des affaires de l'Etat qui sert de facto de comité de transition présidentielle. Elle met la liquidation complète et irréversible de la corruption et des irrégularités comme priorité à laquelle le gouvernement de Moon Jae-in doit s'atteler pour cinq ans à venir.
L'affaire de Choi Soon-sil, qui est principal protagoniste de ce scandale sera réexaminée et la remise dans la caisse d'Etat de ses richesses illicitement empochées serait menée en parallèle.
Le nouvel exécutif sud-coréen mettra sur pied l'année prochaine une commission nationale d'intégrité. Il s'adonnera aussi à réformer les organismes de pouvoir auprès d'une autre agence chargée d'enquêter sur les hauts fonctionnaires suspectés de corruption.
De l'avis des observateurs, cette feuille de route de conduite des affaires de l'Etat que Moon a dévoilée 70 jours après son investiture présage ainsi une inspection d'envergure contre le personnel aussi bien que les organismes dans sa ligne de mire.