Le Service national du renseignement (NIS) serait intervenu directement dans la manipulation de l'opinion publique en faveur de la présidente déchue Park Geun-hye, lors de l'élection présidentielle 2012. Pour cela, le NIS aurait payé des citoyens afin qu'ils publient des commentaires calomniant Moon Jae-in, le rival malheureux de Park à l'époque. Cependant, deux jours avant le scrutin, la Police avait annoncé ne pas en avoir trouvé la preuve.
 
C'est ce qu'a révélé hier le task force du NIS chargé d'élucider les pratiques illicites de collusion de son agence avec le pouvoir. Selon lui, l'intervention des services secrets s'arrêtait pas là. En effet, entre 2009 et 2012, le NIS a contrôlé de neuf à une trentaine de groupes cybernétiques constitués d’individus de divers milieux, tels que les réservistes, les salariés, les femmes au foyer, les étudiants ou les petits commerçants. Ils ont été rémunérés pour poster en ligne des commentaires dénonçant l'opposition et saluant les actions gouvernementales.
 
Toujours selon ce groupe de travail, le service national du renseignement avait justifié de telles activités pour contrer l'opinion contre le gouvernement, en qualifiant tous les textes critiquant le pouvoir d'une tentative des partisans pro-Pyongyang d'entraver les affaires de l'Etat.
 
Enfin, le NIS aurait systématiquement appuyé les candidats du parti au pouvoir, lors des campagnes électorales que ce soit des législatives ou de la présidentielle, en leur proposant des stratégies et en effectuant des sondages. De plus, toutes ces pratiques illégales ont été financées par le budget de l’Etat.