Une vingtaine de députés des partis de l'opposition comme du pouvoir ont déposé une proposition de loi afin de retarder de deux ans l'entrée en vigueur du décret destiné à taxer les établissements religieux prévu d'ici le 1er janvier de l'année prochaine. Jusqu'à présent, les institutions confessionnelles étaient exonérées d’impôt.
Ces élus ont invoqué le manque de préparation en avançant que les autorités fiscales et les milieux religieux n'ont pas eu de concertations suffisantes afin de définir les modalités de l'application de la législation en question.
Cette initiative a soulevé l'ire de plusieurs associations civiles progressistes qui dénoncent une atteinte au principe d'une taxation équitable.
Par ailleurs, les positions diffèrent d’une religion à l’autre. Par exemple, l'église catholique acquitte déjà volontairement l’impôt sur le revenu des religieux et l’ordre Jogye, le principal ordre bouddhique du pays, est en principe pour la taxation des établissements confessionnels, alors que plusieurs branches protestantes ne voient pas d'un bon œil une telle imposition.