Alors que le président de la République a indiqué que la « ligne rouge » correspond au moment où la Corée du Nord réussirait à charger une ogive nucléaire sur son missile balistique intercontinental (ICBM) lors de la conférence de presse hier, les trois partis majeurs de l'opposition ont critiqué d'une seule voix ces propos.
 
Le chef du groupe parlementaire du Parti Liberté Corée, la 1ère force de l'opposition conservatrice, Chung Woo-taek, a estimé « inapproprié » qu'un chef de l’Etat dévoile un tel concept stratégique qui aurait dû rester ambiguë et confidentiel.
 
De son côté, le président par intérim du Parti du peuple, la 2e formation d'opposition, Park Joo-sun, a critiqué le fait que Moon Jae-in définisse ainsi le concept de ligne rouge alors que même le président américain Donald Trump ne l'a pas précisé.
 
Enfin, d'après le président du groupe parlementaire du Bareun, le nouveau parti conservateur, Joo Ho-young, les propos en question risquent de laisser entendre que le gouvernement pourrait tolérer les étapes précédentes de Pyongyang tels qu’un test nucléaire ou le lancement d'ICBM.
 
En face, le député du Minjoo, le parti au pouvoir, Park Gwang-on, a défendu le chef de l’Etat en affirmant qu'il s'agissait de la manifestation du principe ferme quant aux questions sécuritaire et diplomatique.