Le déploiement en Corée du Sud des quatre derniers lanceurs du système antimissile américain THAAD s’est achevé hier. Des habitants de Seongju, où est situé son site d’accueil, et des communes alentours ont manifesté sur place, comme ils l’avaient fait en avril dernier, lorsque les deux premiers lanceurs y ont été installés.
Après le déploiement d’hier, les trois ministres concernés, ceux de la Défense, de l’Intérieur et de l’Environnement, ont tenu un briefing conjoint. Ils se sont expliqués sur la décision de les mettre en place plus tôt que prévu : protéger la vie et la sécurité des sud-Coréens contre les menaces nucléaire et balistique de Pyongyang.
Ils ont adressé dans le même temps des mots de consolation aux blessés que les heurts avaient faits entre les manifestants et les policiers et leur ont souhaité un prompt rétablissement.
Les trois ministres ont aussi promis de procéder à une vérification ouverte et transparente de l'impact que pourraient avoir les rayonnements électromagnétiques du bouclier américain. Même si une première évaluation menée sur une partie du site indique qu’ils ne sont pas d’un niveau inquiétant.
Cela dit, les six associations civiques contre la mise en place du système ne l’entendent pas de cette oreille. Dans une conférence de presse, elles ont annoncé lancer désormais une campagne pour son retrait.