L'Assemblée nationale a désapprouvé aujourd'hui la nomination de Kim Yi-su par le chef de l’Etat au poste de président de la Cour constitutionnelle. Ce rejet résulte d'un vote par 145 voix pour et 145 contre, une abstention et deux billets invalidés parmi au total 293 députés réunis en session plénière. 
 
C'est la première fois qu'une telle motion n'est pas approuvée dans l'histoire de la plus haute instance du pays. C'est une première aussi depuis l'inauguration du gouvernement de Moon Jae-in. 
 
En effet, la disposition a été déposée, début juin, au Parlement, 95 jours après la fin de la commission d'enquête sur la confirmation du candidat à ce poste, en raison de l'objection des camps de l'opposition.
 
La session ordinaire de l'Assemblée nationale a repris aujourd'hui une semaine après la suspension de tous ses travaux parlementaires. Le Parti Liberté Corée (PLC), la première formation de l'opposition, ayant claqué la porte le 4 septembre dernier, en protestation contre la délivrance par la justice d'un mandat d'arrêt contre le président de la chaîne de télévision publique MBC. Comme cause : Kim Jang-kyom a refusé de comparaître à trois reprises pour un interrogatoire sur des violations présumées du droit du travail. Mais pour le PLC, il s'agit bel et bien d'une tentative de l'administration Moon de s'emparer des diffuseurs publics du pays.
 
Le pouvoir et l'opposition ont ainsi connu un nouveau couac dès le premier jour de cette normalisation. Les partis rivaux butent sur la nouvelle date à fixer pour un discours du président du groupe parlementaire du Parti Liberté Corée Chung Woo-taik. Il devait avoir lieu le 5 septembre qui est cependant tombé à l'eau en raison de son boycott. 
 
L'approbation de la motion de nomination de Kim Meong-su comme président de la Cour suprême devrait aussi s'annoncer houleuse.