La classe politique sud-coréenne est unanime à condamner le lancement d’un nouveau missile nord-coréen. Elle est cependant divisée sur la politique nord-coréenne de l’administration Moon Jae-in.
 
Le Minjoo, la formation présidentielle, a dénoncé une provocation déraisonnable et inefficace. Il s’est ensuite engagé à parer à toute éventualité. C’est sa patronne Choo Mi-ae qui a fait cette annonce. Elle a aussi affirmé que le redéploiement dans le pays des armes nucléaires tactiques, réclamé par le Parti Liberte Corée (PLC), la première force de l’opposition, ne serait pas nécessaire et que la Corée du Sud devrait renforcer plutôt ses capacités de riposte.
 
Le PLC ne veut cependant pas l’entendre de cette oreille. Son chef Hong Joon-pyo a ironisé que l’Etat communiste continuait à tirer ses missiles, comme s’il s’amusait à faire claquer des pétards. Du coup, il a de nouveau souligné la nécessité pour Séoul de se doter d’un arsenal nucléaire.
 
Le numéro un du Parti du peuple, la deuxième formation de l’opposition, Ahn Cheol-soo a lui aussi fustigé fermement le lancement balistique du Nord. Il en a profité pour tirer à boulet rouge contre le projet de l’exécutif de reprendre ses aides humanitaires au royaume ermite. Pour lui, il n’est pas le temps de le faire, alors que Pyongyang poursuit sa bravade.