Aujourd’hui, cela fait 10 ans jour pour jour que les deux Corées ont signé la déclaration conjointe du 4 octobre. Ce texte étant le fruit d’un sommet à Pyongyang entre le président sud-coréen d’alors Roh Moo-hyun et le dirigeant du Nord Kim Jong-il, le père de Kim Jong-un, décédé en 2011.
 
La déclaration fait état de plusieurs accords visant à développer les relations intercoréennes. Il s’agissait de mettre fin à l’armistice, de réduire les tensions autour de la frontière maritime en mer Jaune, de mener des projets communs comme celui du site industriel de Gaeseong ou encore d’organiser régulièrement des réunions de familles séparées par la guerre de part et d’autre du 38e parallèle.
 
Pourtant, elle est presqu’aussitôt devenue lettre morte. Car l’alternance politique est intervenue au Sud lors de l’élection présidentielle organisée à peine deux mois plus tard. En plus de cela, depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un, le Nord multiplie ses essais nucléaires et balistiques et les Nations unies alourdissent chaque fois leurs sanctions à son encontre.
 
Les lignes de communications militaires entre les deux frères ennemis restent ainsi toujours coupées et le complexe industriel de Gaeseong fermé.
 
Lors de sa visite à Berlin en juillet dernier, le président Moon Jae-in avait proposé à Pyongyang de tenir une conférence des Croix-Rouges des deux pays afin d’organiser de nouvelles retrouvailles familiales en commémoration justement de cet anniversaire du sommet d’il y a tout juste 10 ans. Mais le pays communiste fait toujours la sourde oreille.