Il y a presque cinq ans, un scandale sanitaire secouait la Corée du Sud, celui du désinfectant pour humidificateur d’air. Un an plus tôt, quatre femmes avaient trouvé la mort des suites de complications pulmonaires. Au cœur de cette affaire : Oxy Reckitt Benckiser Korea, filiale sud-coréenne d'une entreprise britannique qui avait commercialisé le liquide.
En 2013, il a été reproché au gouvernement d’avoir tardé à agir. Pire encore, la présidence de l’époque, celle de Park Geun-hye, avait décidé d’opposer son veto à l’établissement d’une loi spéciale pour les victimes de ce produit mortel. Et trois ans plus tard, lorsque le Parquet avait intensifié son enquête sur le dossier, l’exécutif était intervenu pour empêcher cette négligence de refaire surface.
C’est en tout cas ce qu’on a appris des documents présidentiels rédigés en juin 2013 et en avril 2016. Des documents dévoilés aujourd’hui par deux députés du Minjoo, le parti au pouvoir, qui était à l’époque le principal parti de l’opposition.
De fait, l’administration Park et sa formation politique, baptisée alors le Saenuri, s’étaient engagés à ne pas établir la loi en question, qui n’a finalement pas été votée par le Parlement.
Les deux élus du Minjoo cherchent maintenant à relancer les procédures visant à l’adopter. Pour cela, ils appellent à une coopération entre leur mouvement et l’opposition.