Le Service national du renseignement (NIS) veut faire peau neuve. Il envisage de changer de nom et de renoncer à son pouvoir d'enquête avant la fin de l’année. Pour cela, il a déposé hier un projet de révision de loi en ce sens à la commission parlementaire concernée.
Pour être plus précis, l'objectif est de se consacrer davantage à sa propre mission en tant qu'organisme de renseignement en faveur de la sécurité nationale et des citoyens. En effet, le NIS est accusé depuis longtemps d'ingérence politique et s'efforce ainsi de regagner la confiance de la population.
Ces services secrets s'appelleront désormais « Organisme de renseignement de sécurité extérieure ». Ses prérogatives en matière de collecte des informations seront limitées à quelques thèmes : la Corée du Nord, l'anti-espionnage, la lutte contre le terrorisme, les organisations criminelles internationales ainsi que l'empiètement sur l'industrie de la défense et la sécurité économique.
Par ailleurs, le NIS envisage de déléguer ou d'abroger son pouvoir d’enquête afin de mettre fin à la polémique liée à la violation des droits de l'Homme et à l'abus de pouvoir.
Le service d'espionnage sud-coréen veut aussi faire avancer la transparence de son budget. Il mettra en place un comité de contrôle qui fait état de son établissement et du bilan à l'Assemblée nationale et qui supervise tous les frais requis pour un projet spécifique.