L’ex-chef de l’Etat Lee Myung-bak a pris la parole mercredi pour dénoncer l’enquête du Parquet visant deux de ses proches, soupçonnés d’avoir reçu des pots-de-vin de la part du Service national du renseignement (NIS) alors qu’il était au pouvoir.
Dans une allocution prononcé hier depuis son bureau situé dans le sud de Séoul, l’ancien locataire de la Maison bleue s’est posé en victime, estimant être la cible ultime des procureurs. Il a exhorté ces derniers à s’en prendre directement à lui, et non à ses anciens collaborateurs, qu’il a qualifié de « fonctionnaires dévoués ».
Lee n’a pas manqué de critiquer les efforts de l’administration Moon Jae-in pour éradiquer les maux de la société, n’hésitant pas à parler de « représailles politiques » pour la mort de son prédécesseur Roh Moo-hyun, progressiste et compagnon de route de l’actuel chef de l’Etat, et de « manigances destinées à abattre le bloc conservateur ».
Cette intervention publique rarissime de l’ancien dirigeant intervient le jour même où son ex-secrétaire aux affaires générales a été placé en détention provisoire. Kim Paik-joon est soupçonné d’avoir touché au total 400 millions de wons de la part du NIS.