Le Parti du peuple, le 3e parti de l'opposition sud-coréenne, a atteint le point de non-retour. La scission de cette formation centriste, bien implantée dans les provinces de Jeolla et la ville de Gwangju, bastion du mouvement de démocratisation du pays, semble désormais irréversible.
Près de 2 400 personnes, dont 16 députés se sont rassemblées hier à l'Assemblée nationale pour former un comité préparatoire en vue de la création d’un nouveau parti le 6 février. Ils s’opposent à la fusion du Parti du peuple avec le Bareun, une autre force de l’opposition à tendance conservatrice. A cette occasion, les frondeurs ont appelé à la création d'un parti engagé dans la mise en œuvre de réformes et l’amélioration de la vie quotidienne des citoyens.
Quant à Ahn Cheol-soo, le président du Parti du peuple, il a vivement critiqué la désertion de ces élus vers une nouvelle formation concurrente. Dans la foulée, il a suspendu les droits statutaires de 179 sympathisants de cette initiative dont les députés Park Jie-won, Chung Dong-young et Chun Jung-bae.