Au lendemain du départ de la délégation nord-coréenne de haut niveau, une séance de questions au gouvernement a été convoquée hier à l’Assemblée nationale à la demande du Parti Liberté Corée (PLC), la première force de l’opposition.
A cette occasion, la formation conservatrice a de nouveau fustigé l’administration Moon Jae-in d’avoir accepté la visite du vice-président du Comité central du Parti des travailleurs. Kim Yong-chol, aurait, selon le PLC, orchestré le torpillage de la corvette sud-coréenne Cheonan en mars 2010. Même son de cloche chez le Bareun-Avenir, un petit parti de centre-droit, qui a trouvé « inapproprié » la venue d’un personnage figurant sur la liste noire des Etats-Unis.
Dans le camp d'en face, le Minjoo, le parti au pouvoir, a souligné la nécessité de poursuivre le dialogue intercoréen. La force de centre-gauche a également reproché au PLC d’exacerber les divisions intérieures du pays alors que le monde entier, à l'exception de l’administration Shinzo Abe du Japon, s'est félicité du succès de la diplomatie de la paix de Moon Jae-in qui a su profiter de la tenue des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang. Position soutenue par le Parti de la Démocratie et de la paix, autre formation de centre-gauche.
De son côté, le Premier ministre, qui a assisté à cette séance, s’est employé à persuader le camp conservateur, en affirmant que la Corée du Nord était un interlocuteur de dialogue et partenaire de coopération pour une réunification pacifique.