Le gouvernement a soumis hier son projet de révision constitutionnelle à l’approbation de l’Assemblée nationale. Mais celle-ci en est toujours mécontente. Du coup, elle a décidé de lancer des négociations sur sa propre proposition à présenter.
Pour ce faire, les groupes parlementaires des trois principaux partis de l’hémicycle, le Minjoo au pouvoir, le Parti Liberté Corée et le Parti Bareun-Avenir, respectivement la première et la deuxième forces de l’opposition, doivent se réunir dès aujourd’hui. Ils tenteront de trouver un terrain d’entente plus particulièrement sur quatre réformes à mener. Elles concernent la structure du pouvoir, le redécoupage des circonscriptions électorales, les institutions de pouvoir et la date du référendum sur l’amendement de la Constitution.
Cela dit, le débat s’annonce difficile, voire houleux. Le pouvoir et l’opposition ne sont pas d’accord sur plusieurs points, notamment sur le mandat présidentiel et la nomination du Premier ministre. Le premier revendique deux mandats consécutifs de quatre ans pour le président de la République, comme le prévoit le projet gouvernemental. L’opposition n’est pas du même avis. De plus, elle demande à ce que le Premier ministre soit élu ou recommandé par le Parlement. Le texte gouvernemental propose sa nomination par le président.
Les deux camps s’opposent aussi sur l’idée d’organiser le référendum simultanément avec les élections locales de juin.
Ils ont pourtant convenu que le président Moon Jae-in allait s’exprimer à la tribune de l’Assemblée lors de sa session extraordinaire d’avril.