La session extraordinaire de l'Assemblée nationale pour le mois d'avril reste au point mort depuis une semaine. Les chefs des groupes parlementaires des partis rivaux se sont réunis ce matin à trois reprises pour trouver un terrain d'entente, sans résultat. Ils ont buté notamment sur la révision de la Constitution et la loi sur l'audiovisuel.
Cet échec a entrainé l'annulation d'une session plénière où le Premier ministre Lee Nak-yeon devait prononcer cet après-midi un discours sur un additif au budget gouvernemental de l'ordre de 2,9 milliards d'euros.
Le parti au pouvoir et trois de l'opposition sont resté dans leur camp à propos de l'amendement constitutionnel, qui comprend la refonte de la structure de gouvernance d'Etat.
Ils n'ont pas non plus réussi à réduire leurs divergences sur le projet de révision de la loi sur l'audiovisuel. Cette disposition consiste à nommer le président d'un diffuseur public avec l'approbation des deux tiers des 13 membres du conseil d'administration : sept recommandés par le parti au pouvoir et six par les camps d'en face.
Le Minjoo, le parti présidentiel, qui avait initié ce projet en 2016, tient à le réexaminer, alors que le Parti Liberté Corée (PLC), le premier parti de l'opposition, et d'autres forces minoritaires veulent l'adopter sans tarder en menaçant de boycotter les principales discussions.
Ce couac devrait ainsi paralyser le calendrier des travaux parlementaires d'avril, dont une séance d'interpellation de l'exécutif prévue demain.