L’Assemblée nationale sud-coréenne va clore, le 1er mai, sa session extraordinaire d’avril les mains vides. A la veille de la fin de ces pourparlers stériles, les patrons des groupes parlementaires se sont réunis ce matin. A cette occasion, le président du Parlement Chung Sye-kyun les a exhortés de coopérer pour enclencher un retour à la normale dans l'hémicycle.
De plus, Chung a rappelé que le rôle du Parlement était crucial pour l'amélioration tangible des relations intercoréennes, les élus ayant le pouvoir de ratifier les récents accords conclus par les deux Corées.
Le Minjoo, le parti au pouvoir, a ainsi envisagé lors de son conseil suprême d'organiser un vote pour ratifier la déclaration de Panmunjom signée à l'issue du sommet intercoréen du 27 avril. Mais le Parti Liberté Corée (PLC), la 1ère formation de l'opposition, s'est dit opposée à un éventuel vote de ratification. Il s'agirait, selon lui, d'une décision unilatérale, si le gouvernement demande cette approbation parlementaire sans consulter les partis politiques.
Pas de perspectives claires donc sur l'ouverture de la session extraordinaire de mai. En effet, le Minjoo a dénoncé une « session pare-balles », c’est à dire que le premier parti conservateur a convoqué cette nouvelle session pour se protéger, profitant de l'immunité parlementaire. En effet, deux de ses députés sont soupçonnés d’être impliqués dans des scandales de corruption.
Ceci dit, le parti présidentiel aurait lui aussi besoin de la nouvelle session parlementaire afin de traiter non seulement le projet de l'additif budgétaire mais également de ratifier la déclaration de Panmunjom.