Aujourd'hui, c'est le 38e anniversaire du mouvement de Gwangju pour la démocratisation et contre la dictature militaire de l'époque, celle de Chun Doo-hwan. Une cérémonie d'envergure a été organisée ce matin dans cette ville du sud-ouest du pays. Près de 5 000 personnes, dont le Premier ministre, les représentants des partis politiques, les familles des victimes qui ont succombé à la répression militaire durant le soulèvement, ainsi que des étudiants et d’autres citoyens y ont participé.

Dans un discours, Lee Nak-yon a affirmé qu’avec le lancement des travaux du comité chargé de faire la lumière sur les exactions, prévu en septembre prochain, les responsables qui ont essayé de déformer les faits et qui ont porté atteinte à l’honneur de cette ville ne pourraient plus se soustraire au « jugement de la vérité ».

En effet, la répression sanglante de l’armée a fait des centaines de morts et disparus ainsi que des milliers de blessés entre le 18 et le 27 mai 1980, sous prétexte d’une complicité des citoyens avec la Corée du Nord.

A cette cérémonie qui s’est déroulée sous le slogan « A Gwangju, en mai, rétablissons la justice ! » étaient également présentes les familles d’étrangers qui ont œuvré à faire connaître la vérité de cet évènement tragique dans le monde, tel que les épouses du défunt journaliste allemand Jürgen Hinzpeter, des pasteurs américains Charles Betts Huntly et Arnold Peterson, ainsi que le lauréat du « Prix des droits de l’Homme de Gwangju 2018 », le Père Sri Lankais Nandana Manatunga.