La Maison bleue est actuellement en contact avec les partis au pouvoir comme de l’opposition afin de tenir leur première conférence consultative à trois. Elle cherche à l’organiser le 5 novembre.
Si tout se passe comme prévu, les chefs des groupes parlementaires du Minjoo, le parti présidentiel, et des quatre principales formations de l’opposition se réuniront à la Cheongwadae. Et le président de la République y sera lui aussi présent. Ils doivent alors échanger sur plusieurs dossiers brûlants qui les divisent.
Il peut s’agir notamment de la déclaration de Pyongyang, publiée le mois dernier entre les dirigeants des deux Corées. Cette déclaration a été entérinée mardi en conseil des ministres et ratifiée par Moon Jae-in, et non par le Parlement. Ce qui a suscité un tollé de l’opposition conservatrice, qui dénonce un « acte anticonstitutionnel ».
Leurs discussions doivent aussi porter sur les soupçons qui pèsent sur l’opérateur de la majorité des lignes de métro de Séoul et plusieurs autres entreprises publiques. Ils sont suspectés de fraude dans la transformation de leurs CDD en titulaires. L’opposition réclame une enquête parlementaire sur ces allégations.
Autre sujet qui peut s’inviter dans leur conversation. Il concerne la nomination éventuelle de juges indépendants qui doivent trancher sur le présumé abus de pouvoir impliquant Yang Seung-tae, le président de la Cour suprême sous l’administration conservatrice Park Geun-hye, la prédécesseure destituée de Moon.
Pour rappel : l’organisation de la conférence trilatérale a été décidée en août dernier au cours d’une rencontre au palais présidentiel entre Moon et les patrons des groupes parlementaires des cinq principaux partis.