La ministre sud-coréenne des Affaires étrangères a appelé Tokyo à faire preuve de prudence dans sa réponse au verdict rendu par la Justice sud-coréenne sur le travail forcé de Coréens au Japon durant la colonisation.
Selon le ministère, Kang Kyung-wha a transmis ce message à son homologue japonais Taro Kono au cours d'un entretien téléphonique mercredi. Il s'agit de leur premier échange depuis fin novembre, lorsque la Cour suprême de Corée du Sud a confirmé deux décisions de la Cour d'appel qui contraignent la firme nippone Mitsubishi Heavy Industries à indemniser les Coréens enrôlés contre leur gré dans un chantier naval et d'autres usines de production en 1944, alors que le pays du Matin clair était encore sous domination coloniale du Japon.
Tokyo n’avait alors pas tardé à exprimer ses regrets, affirmant que cette décision ne pouvait en aucun cas être acceptée.
En visite à Séoul où il participe au rassemblement annuel des ambassadeurs, l’ambassadeur sud-coréen au Japon a reconnu que les relations bilatérales étaient dans une situation « plutôt grave ». Lee Su-hoon a toutefois ajouté que les relations de coopération entre les deux nations pour un développement orienté vers l'avenir ne devraient pas être entachées par ces questions.