Les objecteurs de conscience devront séjourner, au lieu d’entrer à l’armée, dans des prisons, mais du côté des geôliers, et non plus en tant que prisonniers.
Le ministère de la Défense a publié aujourd’hui le projet gouvernemental de la loi relative à l’instauration des services alternatifs au service militaire, obligatoire en Corée du Sud. Ce nouveau dispositif devra s’appliquer dès 2020.
La durée du service, qui retenait le plus l’attention, est fixé à 36 mois, soit le double de celle du service militaire des soldats de l’armée de terre. Dans les maisons de détention, les objecteurs vont s’acquitter de différentes tâches logistiques ou administratives.
Le ministère prévoit de limiter le nombre des demandeurs de ce service alternatif à 600 par an et exceptionnellement à 1 200 en 2020.
Jusqu’à présent, les sud-Coréens, qui refusait l’enrôlement dans l’armée en raison de leur foi, en particulier les témoins de Jéhovah, étaient condamnés à une peine de prison ferme. Mais en juin dernier, la Cour constitutionnelle a jugé non conforme à la Constitution l’absence de services militaires alternatifs.