Le gouvernement cherche à modifier le système utilisé depuis 30 ans pour revaloriser le salaire minimum chaque année. Le ministère en charge du dossier, celui de l’Emploi et du Travail, a dévoilé hier un avant-projet en ce sens.
Parmi les points les plus importants de la réforme figure une dualisation de l’organe responsable de la procédure. Actuellement, il n’y a qu’une seule commission chargée tous les ans de l’ajustement de la rémunération minimale. Elle sera désormais divisée en deux : la commission qui proposera le plafond et la limite inférieure du SMIC qu’un employeur doit accorder à un employé pour l’année à venir, et celle qui, sur sa proposition, en fixera le montant.
La première sera composée de neuf experts recommandés par le syndicat, le patronat et le gouvernement. Quant à la seconde, elle réunira des délégués des salariés, des employeurs et des représentants d’intérêt public sélectionnés par le gouvernement. Celui-ci envisage d’ailleurs d’amender la manière de choisir ces représentants pour le faire conjointement avec le Parlement ou alors avec les partenaires sociaux.
L’enjeu de la refonte : assurer l’objectivité du processus de fixation du salaire minimum.
Cela dit, les milieux syndicaux y réagissent violemment. Pour eux, c’est une initiative pensée pour exclure les travailleurs de la décision.