Séoul ne décolère pas. Le ministère de la Défense a exprimé ses regrets à l’égard de l’annonce de Tokyo d'arrêter les consultations autour de l'affaire du radar. Dans une conférence de presse accordée aussitôt après la présentation par l’Archipel des deux enregistrements audio, sa porte-parole Choi Hyun-soo les a qualifiés de « simples sons mécaniques », qui ne permettent nullement de vérifier l'heure et l'angle de détection des ondes électromagnétiques et leurs caractéristiques, des informations réclamées par Séoul.
Elle a ainsi regretté la décision nippone de suspendre ses consultations bilatérales en vue de faire la lumière sur l’affaire, seulement après la publication des sons en question. Du coup, elle a exhorté le Japon à présenter des preuves exactes et convaincantes, et à accepter une vérification scientifique et objective en présence d'experts des deux pays.
Selon la porte-parole, l’essentiel de la polémique tient au fait que l’appareil japonais a menacé le destroyer sud-coréen en volant tout près et à basse altitude, alors que ce dernier était à la recherche d'un bateau nord-coréen à la dérive. C’était en mer de l’Est le 20 décembre. Elle a alors demandé au Japon de s’engager à ne pas le répéter et de s’excuser.
Cependant, comme Tokyo, Séoul a lui aussi souligné qu’il poursuivrait ses efforts pour la coopération sécuritaire avec Tokyo.