Il y a du nouveau dans les négociations Séoul-Washington visant à conclure un nouvel accord dit « SMA », portant sur les coûts qu’ils assumeront respectivement pour le stationnement des quelque 28 500 soldats américains dans le sud de la péninsule.
Les deux alliés avaient lancé ces discussions en mars 2018. A l’issue de dix séances de pourparlers, ils semblaient s’approcher d’un accord sur la contribution que la Corée du Sud devrait apporter : un peu plus de 1 000 milliards de wons par an pendant les cinq années à venir, soit l'équivalent de 780 millions d'euros.
Mais les Etats-Unis ont subitement fait marche arrière pour l’exhorter à en assumer plus de 1 300 milliards, sous la pression de Donald Trump. Dans le même temps, ils ont demandé à renouveler désormais l’accord tous les ans, et non tous les cinq ans, comme c’était le cas jusqu’à présent. Du coup, les négociations risquent de repartir de zéro.
Dans ce contexte, on a appris que l’ambassadeur des Etats-Unis à Séoul a visité en décembre la Cheongwadae pour demander d’accepter une importante augmentation de la contribution sud-coréenne. Harry Harris aurait alors été reçu par le conseiller présidentiel à la sécurité nationale Chung Ui-yong. Il a même affirmé qu’en cas de refus d’une telle revendication, Washington pourrait étudier une autre manière de mettre en œuvre le traité de défense mutuelle signé entre les deux parties.
Dans une tribune publiée jeudi dernier par un quotidien sud-coréen, l’ex-commandant en chef des forces américaines dans le Pacifique a écrit que le pays du Matin clair était en mesure de s’acquitter d’un montant plus important, et l’a enjoint à le faire.