Les travaux de l’Assemblée nationale risquent d’être bloqués dès ce début d’année. En cause : la nomination comme membre permanent de la Commission nationale électorale (NEC) de Cho Hae-joo, soupçonné par l’opposition d’être proche du président de la République.
Le bureau présidentiel a confirmé hier l’homme à ce poste, 43 jours après sa désignation par le chef de l’Etat, alors que l’audition parlementaire pour sa nomination n’a pas pu se dérouler. C’est une première pour la nomination d’un officiel de rang ministériel.
Le camp conservateur a critiqué le fait que le nom de Cho figure dans le livre blanc du Minjoo sur la dernière élection présidentielle comme « conseiller spécial du candidat Moon Jae-in ». En face, le parti au pouvoir a expliqué qu’il s’agissait d’une erreur commise par un employé et que le nouveau membre de la NEC n’avait mené aucune action pendant la campagne électorale.
Ainsi, cette dernière nomination a déclenché une avalanche de protestations de la part du Parti Liberté-Corée (PLC), la première force de l’opposition, et du Bareun-Avenir, une formation conservatrice modérée. Ils ont notamment décidé de boycotter tous les travaux parlementaires.
De son côté, le parti de la majorité a riposté en déplorant le blocage prolongé de l’audit en question, la période prévue par la loi étant arrivée à terme le 20 janvier dernier. A son tour, le Parti de la justice, une petite formation progressiste, a appelé les conservateurs à retourner à l’Hémicycle, en les accusant de chercher à repousser les débats sur le redécoupage de la circonscription électorale.