Après le président du groupe parlementaire du Minjoo, le parti présidentiel, hier, c’était au tour de son homologue du Parti Liberté Corée (PLC) de s’exprimer à la tribune de l’Assemblée nationale aujourd’hui.
A cette occasion, Na Kyung-won a tiré à boulets rouges sur le gouvernement de Moon Jae-in. De fait, elle a qualifié sa politique économique d’« anticonstitutionnelle et socialiste », et a comparé sa politique sécuritaire à « une partie de jeu dangereuse ».
La numéro deux de la première formation de l’opposition, conservatrice, a dénoncé un interventionnisme du gouvernement en exercice, qui va à l’encontre de l’ordre du marché et qui a provoqué la crise de l’emploi et de la redistribution des revenus. Dans la foulée, elle a proposé de tenir une conférence qui réunira toutes les formations politiques afin de surmonter la crise économique.
Cette ancienne juge reconvertie dans la politique a aussi réclamé le remplacement de l’actuelle équipe de Moon en charge de la diplomatie et de la sécurité nationale.
Elle a par ailleurs suscité des réactions d’indignation de la part des élus du parti au pouvoir, en faisant allusion au chef de l’Etat comme du « porte-parole en chef » du dirigeant nord-coréen. Son allocution a alors dû être suspendue pendant environ 20 minutes.
Le Minjoo a aussitôt convoqué d’urgence l’assemblée générale de ses élus. Ceux-ci ont été unanimes pour s’en prendre aux propos tenus par la députée du PLC. La formation présidentielle est allée plus loin pour décider de porter plainte contre elle devant le comité d’éthique du Parlement.