L’Assemblée nationale a interrogé hier la juge Lee Mi-sun, choisie le 20 mars par Moon Jae-in pour entrer à la Cour constitutionnelle. Il s’agissait donc d’une audition de confirmation.
Beaucoup de sud-Coréens avaient perçu sa nomination comme un geste de renouveau. Car il s’agit d’une femme, elle est jeune et a étudié dans une université de province, alors que traditionnellement les postes de juge de la Cour sont occupés par des hommes sexagénaires et des anciens élèves de l’université nationale de Séoul. Lee a 49 ans.
Cependant, son patrimoine en actions révélé lors de l’audition d’hier a déçu les attentes. Il s’élève à quelque 3,5 milliards de wons, l’équivalent de 2,7 millions d’euros. La candidate a expliqué que c’est son époux qui gère ces transactions boursières. Une justification inacceptable même par le camp du pouvoir. Elle a alors fini par promettre de revendre toutes ses actions sans aucune condition, si elle était nommée au poste.
Mais pour l’opposition, il est hors de question de la nommer. Du coup, elle a demandé à la Maison bleue de revenir sur sa décision. Dans le cas contraire, il s’agira d’une déclaration de guerre totale avec le Parlement, selon ses mots.