Le président de la République a déclaré qu’il faudrait faire toute la lumière sur les abus de pouvoir judiciaires et les ingérences dans les affaires de l’Etat commis sous la présidence de Park Geun-hye. Selon Moon Jae-in, si les accusations s’avèrent fondées, il s’agit de graves scandales qui vont à l’encontre de la Constitution. Il a alors souligné qu’on ne pourrait envisager une gouvernance concertée qu'après avoir établi la vérité et éradiqué les « maux endémiques ».
C’était au cours d'un déjeuner-débat avec des personnalités éminentes de différents milieux, hier à la Cheongwadae. Pour le chef de l’Etat, le gouvernement ne pourrait et ne devrait surtout pas tenter de contrôler une enquête judiciaire.
Par ailleurs, Moon s’est inquiété de la confrontation des camps politiques qui ne cesse de s’aggraver, ainsi que de l’animosité qui divise les sud-Coréens, ce qui selon lui, rend plus difficile une gouvernance concertée.
Certains demandent au locataire de la Maison bleue de tourner la page pour promouvoir l’unité nationale. C’est une façon de demander l’abandon des poursuites judiciaires. Cependant, il reste ferme sur sa position.
Dans la foulée, Moon Jae-in a voulu aussi lutter contre la « guerre de cadrage idéologique ». Il a déclaré révolue l’époque où le monde était dicté par la vieille dichotomie opposant les progressistes aux conservateurs.
Les milieux politiques ont réagi à ces propos. Le Parti Liberté Corée (PLC), la première force de l’opposition, a exprimé ses regrets profonds en disant que le président n’avait pas l’intention de mener la gouvernance concertée. Quant au Bareun-Avenir, il a vivement critiqué le gouvernement actuel qui ne serait pas bien qualifié, selon lui, pour parler de l’éradication des « maux endémiques ». Par contre, le Minjoo, le parti présidentiel de centre-gauche, ainsi que deux autres partis minoritaires ont accordé leur soutien à l’initiative de Moon.