Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté une résolution interdisant tout lancement des missiles balistiques nord-coréens en 2009. Si l’engin lancé samedi dernier par Pyongyang était bel et bien un missile balistique, son lancement constituerait une violation de la résolution onusienne par le pays communiste.
Même si le Nord pourrait se voir imposer une nouvelle sanction internationale, il n’a pas hésité à tester ses armes tactiques, probablement dans le but de faire pression sur le président américain.
Selon l’institut de recherche sur la stratégie de sécurité nationale (INSS), Pyongyang envoie un message à Washington à travers sa récente provocation. A l’approche du lancement de l’élection présidentielle américaine 2020, Kim Jong-un met une pression tacite sur son homologue américain pour lui rappeler que tous les progrès diplomatiques qu’il a réalisés risquent d’être anéantis.
Le fait que le pays communiste a opté pour un missile à courte portée montre qu’il cherche à relancer le dialogue avec les Etats-Unis qui est dans l’impasse.
Cependant, cette provocation est un coup dur pour la confiance entre les deux Corées établie à travers leurs trois sommets. Résultat, la Corée du Sud voit sa marge de manœuvre diminuer lors de prochaines négociations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord et dans le processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne.