Alors que les Etats-Unis ont rétabli leurs sanctions contre l’Iran, la Corée du Sud bénéficiait d’une exemption en la matière. Or, cette dérogation a pris fin le 2 mai dernier.
Depuis, le pays du Matin clair connaît de grandes difficultés dans ses exportations et ses échanges commerciaux à des fins humanitaires avec le pays du Proche-Orient. Notamment, il ne peut plus importer de pétrole iranien. Afin d'y remédier, il cherche à recourir aux paiements en won, la monnaie sud-coréenne.
Un petit rappel. Séoul a mis en place le système de paiement en won en 2010, en concertation avec Washington, de sorte à éviter tout règlement en devises étrangères vis-à-vis de l’Iran. Selon ce dispositif, c’est la Banque centrale iranienne qui ouvre des comptes libellés en won auprès de deux établissements publics sud-coréens, à savoir Woori Bank et Industrial Bank of Korea (IBK). Tous les paiements commerciaux entre les deux pays s’effectuent via ces comptes.
La Corée du Sud voudrait maintenir ce système pour poursuivre ses échanges de produits qui ne sont pas frappés des sanctions américaines. Pour cela, elle doit obtenir l’accord des Etats-Unis.
Le gouvernement sud-coréen a donc dépêché une délégation à Washington, où une réunion a eu lieu hier. Lors de cette rencontre, Brad Smith, le directeur adjoint du Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) au sein du département du Trésor des Etats-Unis, a déclaré que le dossier était déjà à l’étude, et qu’il serait traité le plus tôt possible.