Le ministère russe de la Défense a déclaré que son avion militaire n’avait pas violé mardi l’espace aérien sud-coréen. Ce n’est pas tout. Il prétend que les pilotes sud-coréens ont entravé le trajet de l’engin et l’ont même mis en danger. Face à cette position, le ministère sud-coréen de la Défense a protesté. Pour lui, c’est une déformation de la réalité.
D’après le ministère sud-coréen, Moscou avait exprimé hier ses profonds regrets et s’était engagé à ouvrir immédiatement une enquête tout en prenant les mesures nécessaires afin qu’un tel incident ne se reproduise plus. C’était à l’issue de la rencontre entre un haut responsable chargé de la planification politique au sein du ministère et l’attaché militaire adjoint de l’ambassade russe à Séoul.
Une précision : au cours de cette conversation, la Russie avait estimé qu'un dysfonctionnement technique serait à l’origine de la pénétration de l’espace en question, soulignant qu’elle n’était en aucun cas intentionnelle. Et d’ajouter que l’heure exacte des incursions ou leurs photos aideraient à en déterminer les raisons.
La position de la Corée du Sud ne varie pas. Selon elle, l’avion militaire russe a bel et bien pénétré dans son espace aérien, et ce à deux reprises. Elle dit détenir des preuves. Son ministère de la Défense envisage de mener des discussions avec Moscou pour faire la lumière sur cet incident.