Si le Japon a retiré la Corée du Sud de sa liste blanche des partenaires commerciaux bénéficiant de conditions préférentielles, l’impact de cette décision est mineur. Et c'est pour cela que le président Moon Jae-in a affirmé que son pays pourrait vaincre l'Archipel cette fois-ci. C'est ce qu'a confirmé aujourd'hui Kim Hyun-jong, le 2e conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Cheongwadae, lors d’une interview avec la chaîne de radio TBS.
Pour l'officiel, les industries bien solides du pays, telles que les semi-conducteurs, l'automobile ou la construction navale, pourront entraîner le progrès conjoint des entreprises de matériaux et de composants.
Kim a d'ailleurs suggéré que Séoul pourrait jouer la carte des « mémoires DRAM » comme une contre-mesure face aux représailles économiques nippones. Et d'ajouter que l’approvisionnement suspendu de deux mois de ces produits pourrait affecter la fabrication de 230 millions de smartphones sur le plan mondial. Mais pour lui, la réaction la plus intelligente est de développer davantage les secteurs des matériaux et des composants ainsi que les technologies liées à la 4e révolution industrielle.
En parallèle, le conseiller a prôné les investissements dans l'industrie de la défense pour réduire la dépendance aux importations. Il a ainsi déploré que le pays ne dispose d'aucune satellite de patrouille, alors que la Chine en possède une trentaine et le Japon huit. Avant de finir, il a de nouveau réfuté l'information selon laquelle il aurait demandé aux Etats-Unis d'intervenir pour régler le conflit commercial entre Séoul et Tokyo.
Quant à la décision de la Cour suprême du pays du Matin clair qui est à l'origine des représailles commerciales nippones, Kim a rappelé qu'elle a simplement acté que les victimes sud-coréennes enrôlées de force par l'empire japonais durant la Seconde guerre mondiale avaient toujours le droit de revendiquer un dédommagement.