Trois jours après la décision de mettre fin à l’accord relatif au partage d’informations militaires (GSOMIA), les autorités militaires sud-coréennes ont lancé hier un exercice de défense autour des îlots Dokdo, qui avait initialement été reporté pour ne pas aggraver les relations entre la Corée du Sud et le Japon. Cet entraînement qui dure jusqu’à aujourd’hui mobilise un nombre de militaires deux fois plus important que les années précédentes. Au-delà de la Marine, l’armée de terre et celle de l’air ainsi que la police maritime y participent.

Désormais baptisé « Exercice de défense du territoire en mer de l'Est », cet entraînement vise à réaffirmer la volonté de protéger le territoire sud-coréen dans ce bras de mer, y compris les îlots Dokdo. En plus d’un navire équipé du système AEGIS, la Marine y a déployé pour la première fois la « Task Force Flotilla 7 », regroupant les destroyers. Au-delà de la mobilisation des avions de l’armée de terre, la participation de ses soldats est prévue. C’est du jamais vu.

Rappelons que le pays du Matin clair organise ces manœuvres militaires deux fois par an, à savoir en juin et en décembre, depuis 1986. L’entraînement du premier semestre de cette année n’a pas eu lieu face au risque d’exacerbation des tensions avec Tokyo. Rejetant l’opposition japonaise, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a réaffirmé sa volonté de réagir sévèrement face à la revendication injuste de souveraineté du voisin sur les Dokdo.