Séoul et Washington sont liés par un accord sur la relocalisation des bases des forces américaines stationnées en Corée du Sud (USFK). Parmi lesquelles l’immense garnison de Yongsan, au cœur de Séoul. Un accord conclu au début des années 2000.
En vertu de ce texte, leur nouveau QG a été aménagé à Pyeongtaek, à environ 70 km au sud de la capitale. Nombre de leurs bases dispersées dans le pays y ont emménagé, et leur terrain a été restitué au gouvernement de Séoul. Plus précisément, 54 de l’ensemble des 80 bases l’ont été jusqu’à présent. Les négociations en ce sens sont en cours pour 19 autres, mais elles n’ont pas encore commencé pour les sept dernières.
Dans ce contexte, le Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Cheongwadae a décidé vendredi dernier d’œuvrer pour un retour rapide des bases qui ne sont pas encore restituées. Une décision qui est intervenue sur fond de mécontentement de Washington à l’égard de la non-prolongation par Séoul de l’accord d’échange de renseignements militaires avec Tokyo. Du coup, elle a aussitôt suscité des spéculations, selon lesquelles les deux alliés engagent une guerre des nerfs.
Face à une telle interprétation inattendue, le ministère sud-coréen de la Défense a affirmé hier qu’il ne s’agissait pas d’une question qui fâche, mais d’un dossier qui fait l’objet de négociations de longue date.
L'USFK s'est joint au ministère. Son service de communication a annoncé aujourd’hui respecter la décision sud-coréenne, et que les forces américaines travailleraient en coopération avec le gouvernement de Séoul pour lui restituer les bases dans les plus brefs délais.