Des manifestations massives se poursuivent à Séoul pour protéger le ministre de la Justice Cho Kuk d’un côté, et pour demander son départ de l’autre. Le président de la République, qui l’a nommé, est accusé par ses détracteurs de diviser les sud-Coréens.
Dans ce contexte, Moon Jae-in s’est exprimé pour la première fois sur ces rassemblements. Lors d’une conférence hebdomadaire, hier, avec son équipe de la Maison bleue, il a affirmé ne pas croire que ceux-ci caractérisent la division des opinions publiques, mais qu’ils complètent, dans un sens, la démocratie représentative.
Le chef de l’Etat s’est tout de même inquiété de la possibilité que ces débats passionnés n’engouffrent le pays dans un antagonisme inconciliable. Du coup, il a proposé de régler les problèmes selon les procédures et fait de la réforme du Parquet une priorité urgente. Une réforme qu’il avait confiée à son ministre de la Justice comme au procureur général.
Dans le même temps, le locataire de la Cheongwadae a exhorté l’Assemblée nationale à voter au plus vite les projets ou propositions de loi en ce sens. Des textes qui prévoient notamment la création d’une agence indépendante chargée d’enquêter sur les hauts fonctionnaires et leurs familles impliqués dans la corruption et de les inculper aussi. Un pouvoir qui est détenu actuellement par le Parquet. S’ils sont adoptés par le Parlement, la police se verra, elle, attribuer plus de pouvoir d’investigation.
Moon n’a pourtant pas répondu à l’opposition, qui continue de réclamer le limogeage de Cho, qui est éclaboussé par les enquêtes du Parquet sur de multiples scandales d’irrégularités impliquant sa famille.