À propos du conflit actuel auquel s'opposent la Corée du Sud et le Japon autour de l’indemnisation des victimes de travail forcé pendant la Seconde guerre mondiale par certaines entreprises nippones, la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères a fait savoir que les deux pays avaient réduit le décalage de leurs positions via différents canaux diplomatiques.
Lors d’une conférence de presse ce matin, Kang Kyung-wha a indiqué qu’il restait encore beaucoup à faire, se gardant néanmoins de préciser jusqu’à quel point Séoul et Tokyo avaient rapproché leurs points de vue.
De l’avis des observateurs, les deux interlocuteurs seraient en discussion sur la proposition avancée par Séoul en juin dernier. Il s’agissait de faire partager les frais de dédommagement aux compagnies nippones incriminées ainsi qu’aux firmes sud-coréennes ayant bénéficié de la normalisation des relations diplomatiques avec l’archipel dans les années 1960.
Quant à l’accord relatif au partage des informations militaires entre les deux pays (GSOMIA) dont la validité prend fin le 23 novembre prochain, la chef de la diplomatie y a coupé court, précisant qu’il ne faisait pas l’objet des concertations actuelles. D’après Kang, c’est tout simplement parce que Séoul a décidé de ne pas reconduire le traité suite aux restrictions sur les exportations mises en place injustement par Tokyo. Elle a cependant ajouté que si le gouvernement japonais acceptait de retirer ses sanctions commerciales, alors Séoul pourrait revenir sur sa décision.