La Corée du Nord a demandé au gouvernement sud-coréen et au groupe Hyundai Asan de démanteler et récupérer eux-mêmes leurs installations touristiques aux monts Geumgang.
Pour rappel, le leader nord-coréen Kim Jong-un a ordonné mercredi dernier le démantèlement de ces installations sud-coréennes, situées au nord du 38e parallèle, et où les sud-Coréens pouvaient se rendre par le passé, dans un cadre strictement réglementé.
Dès le lendemain, Pyongyang a fait parvenir à Séoul un avis officiel à chacun de ses deux interlocuteurs. Un document transmis par l’intermédiaire du Bureau de liaison intercoréen de Gaeseong. Dans ce texte, le régime de Kim Jong-un fait savoir que son pays souhaite aménager une nouvelle zone touristique et culturelle internationale sur ce site, et qu’il souhaite par conséquent que les autorités compétentes et l’entreprise concernée y viennent retirer leurs installations à des dates convenues. Selon lui, le Nord et le Sud n’ont qu’à se mettre d’accord en échangeant les documents nécessaires qui permettront de régler de manière concrète sa requête.
Selon le ministère sud-coréen de la Réunification, le gouvernement va s’activer pour régler ce dossier, en adoptant le principe de base selon lequel il s’agit de protéger avant tout le droit de propriété de ses citoyens.
Toujours sur ce sujet, son ministre Kim Yeon-chul s’est entretenu avec le président de la commission parlementaire compétente Yoon Sang-hyun. A cette occasion, il a fait savoir que les intentions du régime nord-coréen étaient analysées sous tous les angles. Il a également affiché sa volonté de trouver une solution.
Le ministre a déclaré que trois critères seront pris en compte pour faire face à cette situation : protéger le droit de propriété de l’entreprise sud-coréenne, prendre en compte toutes les modalités possibles, et trouver une « solution créative » tout en tenant compte du contexte qui a évolué entre temps. Aucun détail n’a toutefois été précisé concernant ce troisième point.
D’après le député Yoon, le ministère craindrait que cette affaire ne touche par ricochet le sort du parc industriel intercoréen de Gaeseong, situé en territoire nord-coréen et fermé depuis 2016. Il aurait promis de faire en sorte que cela ne se produise pas.