Le président de l’Assemblée nationale est finalement revenu sur son projet inital de mettre en débat aujourd’hui en séance plénière deux propositions de loi sur la réforme judiciaire. C’est une étape préalable à leur soumission au vote. Moon Hee-sang envisage de le faire le 3 décembre.
Les deux textes portent sur la création d’une agence en charge des enquêtes sur les crimes ou les affaires de corruption dans lesquels seront impliqués de hauts fonctionnaires, ainsi que la redéfinition des pouvoirs d’investigations du Parquet et de la police judiciaire. Le camp conservateur, en particulier le Parti Liberté Corée (PLC), sa première force, s’y oppose.
Pour leur adoption rapide, les autres mouvements avaient décidé fin avril de les débattre en « fast-track ». Selon la règle concernée, les projets ou les propositions de loi en mode accéléré peuvent être automatiquement mis en débat en séance plénière après que leur commission compétente les examine pendant 180 jours et celle des affaires judiciaires fait la même chose pendant 90 jours.
Mais pourtant, la commission compétente de la réforme en vue est justement celle des affaires judiciaires. Moon Hee-sang croit par conséquent que celle-i n’a plus besoin d’examiner les deux textes et a voulu passer aujourd’hui son idée à l’action.
Sans surprise, le PLC est farouchement contre une telle interprétation. Cela aurait conduit le président du Parlement à abandonner son projet.