La patronne du groupe parlementaire du Parti Liberté Corée (PLC), Na Kyung-won s’est présentée aujourd’hui au Parquet, deux mois après que celui-ci a ouvert des enquêtes sur les affrontements intervenus à l’Assemblée nationale.
L’affaire remonte au mois d’avril dernier. Quatre des cinq principales formations de l’hémicycle, autrement dit toutes sauf le PLC, souhaitaient désigner un certain nombre de propositions de loi portant sur les réformes judiciaires et électorales, comme des textes à débattre en « fast track », ou processus accéléré. Ce à quoi s’est farouchement opposé le parti de Na.
Nombre d’élus PLC ont alors bloqué la sortie du bureau de l’un de leurs collègues du Bareun-Avenir, le deuxième mouvement de l’opposition, afin d’empêcher le lancement du processus. Le blocus a dégénéré en affrontements entre parlementaires de tout bord.
Le député « enfermé » a mis en avant que les élus du premier parti d’opposition avaient agi de la sorte sur les instructions de Na Kyung-won. Si celle-ci ne cesse de clamer son innocence et continue de parler d'un acte de légitime défense, les enquêtes du ministère public se focaliseront sur cette allégation. D’autres élus impliqués dans les violences seront eux aussi entendus.
L’enjeu de ces investigations peut être de taille. En effet, si le Parquet inculpe les parlementaires accusés et que le tribunal les condamne à une peine ou à une amende, comme cela est prévu par la loi, ils ne pourront pas se représenter aux prochaines législatives prévues en avril 2020.