Le Parti Liberté Corée (PLC), la première force d’opposition, a annoncé hier sa décision d’exclure un tiers de ses députés en exercice et élus via les votes par circonscription, dès lors qu’il investira ses candidats aux prochaines élections législatives, en avril 2020. Si ce cut-off se confirme, au moins 30 des 91 parlementaires issus des circonscriptions électorales ne pourront pas obtenir d’investiture de la part de leur parti.
Ce n’est pas tout. Le PLC a pour objectif de remplacer la moitié de ses députés. Un chiffre qui prend en compte ceux qui ne se présenteront pas aux élections et ceux qui échoueront aux primaires.
Le parti conservateur propose ainsi un projet de réforme fort, comparé aux dernières législatives au cours desquelles il n’avait pas dévoilé le niveau du cut-off. Toutefois, s’il ne définit pas clairement les critères de cette étape éliminatoire, il devrait faire face à des dissensions et autres conflits internes. En tout cas, il a manifesté sa volonté de faire en sorte que les investitures des candidats ne deviennent plus une source de contestations.
Pour certains observateurs, le PLC accélérerait ses changements en interne car son patron, Hwang Kyo-ahn, a débuté une grève de la faim illimitée avant-hier devant la Maison bleue. Une démarche visant à protester contre les actions menées par l’administration Moon. Si le parti nie tout lien entre sa décision et cet épisode, un des poids lourds du PLC a fait savoir que les députés auront du mal à refuser de se sacrifier, dans le contexte où le chef du parti fait le jeûne en plein air alors que les températures ont chuté drastiquement à l’approche de l’hiver.